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LA TIJANNYA DE FES A TIVAOUANE 
 
 
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Ousratoul Niassene

Portrait  
 
 
 
Mame Khalifa NIASSE : Un soufi multidimensionnel passionné de belles lettres 
Quand on parle des figures marquantes de l’Islam au Sénégal, très peu font cas de Mame Khalifa Niasse Ibn Abdoulaye. Pourtant, ses écrits dont plus de 250 manuscrits de haute facture littéraire, font de lui l’un des chefs religieux les plus distingués par sa production scientifique. D’ailleurs, en 2002, un jury a reconnu ses mérites en lui décernant à titre posthume la distinction de ‘meilleur poète de la geste du prophète Mouhamed (Psl)’.C’était au Maroc. 
 
Mame Khalifa est un pur produit du daara de son père. En effet, c’est auprès de lui qu’il a débuté et parfait toute sa formation coranique. Au point que son histoire est intimement liée à celle de son père dont il sera le premier khalife. Fils aîné d’El Hadji Abdoulaye Niasse et d’Aminata Thiam, Mame Khalifa Niasse est né un vendredi 29 juillet, deuxième jour du Ramadan à l’an 1879 du calendrier grégorien, correspondant à 1288 de l’égire, à Sélick, dans l’arrondissement de Ndoffane, département de Kaolack. Mouhamed Niasse de son vrai nom, est plus connu sous le nom de Mame khalifa. Il compte d’ailleurs une dizaine d’autres noms qui vantent toutes ses qualités et sa compétence. 
Il accède au khalifat après la disparition de son père en 1922. A son avènement au magistère, il introduit des innovations dont la grande Ziarra annuelle célébrée, à l’époque, trois jours durant. Très vite, sa réputation d’érudit a dépassé les frontières de son Saloum natal et du Sénégal. Ces écrits dont plus de 250 manuscrits font de lui l’un des chefs religieux musulmans les plus distingués par sa production littéraire. D’ailleurs, il a été primé à titre posthume comme l’un des meilleurs poètes musulmans de sa génération en 2002 au Maroc. 
 
Son père El Hadj Abdoulaye Niasse raconte que, le jour de son baptême, El Hadji Mouhamed a vu le Prophète Mouhamed (Psl). A l’âge de 10 ans, il entama la quête des sciences religieuses, la jurisprudence islamique, la rhétorique, la grammaire, la tradition prophétique, le commentaire du Coran, la logique, les figures de style, la sagesse et autres sciences comme la chimie, l’histoire prophétique. Son père glorifia les choses qu’il acquiert de son maître Seydina Ahmed Tidiani. 
 
El Hadji Abdoulaye Niasse lui-même a obtenu diverses révélations divines et d’arcanes authentiques, notamment l’Etat suprême de la Tariqha Tidjane et d’autres secrets implantés dans sa swiyya où tout disciple ou pèlerin qui fait une des cinq prières sera assurément accepté par le miséricordieux. Le fils d’Aminata Thiam consacra toute sa vie à l’éloge du Prophète Mohamed (Psl) et son maître Cheikh Ahmed Tidiane Chérif (Ra) par amour qu’il éprouvait pour eux de sa naissance jusqu’à sa randonnée. Il détiendra en lui toutes les sciences et arcanes à l’âge de 18 ans où il se lança dans la voie du soufisme en prenant de son père la Tariqha tidjane. Naturellement, Mame Khalifa s’inspira et demanda à son père de surseoir afin qu’il puisse s’engager pour illuminer ce dont qu’il a voulu éclairer. Quelque part dans ses poèmes, il chante, par écrit, ce moment inoubliable où il reçut la grâce divine. 
 
De retour de Fez au Maroc, Mame Khalifa et son maître passèrent à Tivaouane auprès de leur confrère Sidy El Hadj Malick Sy en lui apportant son Ljaza Tlaqh (Etat suprême de la confrérie Ridjane) qu’il avait suggéré auprès de Sidy Mahmoud Khalif de Sidy Ahmed Tidiani. Ce retour de son confrère et l’apport de son Ljaza, Sidy Elhadj Malick l’a manifesté pour une prose symbolique. Au même moment, El Hadj Abdoulaye Niasse ordonna à son fils aîné Khalifa de préparer un poème magnifiant notamment les hautes qualités et vertus de Cheikh Sidy El Hadi Malick Sy. 
 
A cette occasion, Cheikh El Hadj Malick Sy avait confié à El Hadj Abdoulaye Niasse ces trois préférences : son université, sa famille et le lieu de culte pour qu’il puisse aller voir le gouverneur Blanchot. C’était pour qu’il puisse retrouver ses terres au Sénégal, autrement dit s’installer à Kaolack. 
 
D’ailleurs, l’on raconte que, l’autorité coloniale qui voulait avoir un œil sur El Hadji Abdoulaye Niassse, l’avait poussé à s’installer à kaolack, notamment au quartier Léona, le centre-ville. Ainsi, le saint homme avait alterné sa vie entre ses champs de Kossy et sa résidence de Kaolack. L’histoire retient que El Hadj Malick Sy de Tivaouane et El Hadj Abdoulaye Niasse sont les deux congénères de leur époque à effectuer un pèlerinage aux lieux saints de l’islam. Ses correspondances avec Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké sont également connues de tous. 
 
Après près de vingt ans passés au khalifat, Mame Khalifa Niasse est rappelé à Dieu en juillet 1959 à Kaolack. Il repose depuis lors dans son mausolée construit dans la grande mosquée de Léona Niassène à côté de son père El Hadji Abdoulaye. Plusieurs fidèles y passent quotidiennement pour se recueillir.  
 
ELH. TH. FALL & M. SARR  
 
 
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Ibrahima Baye Niass (Taïba Niassène, 1900 - Londres, 1975) est un marabout de la confrérie des Tidjanes. Il est le fils du marabout El Hadji Abdoulaye Niasse. Il est le troisième calife de cette confrérie et créa une école de pensée spirituelle nommée la Tarbiyya. 
 
La ville de Kaolack est devenue une ville sainte pour les Tidjanes et lieu de pèlerinage. 
 
 
Sa vie [modifier] 
Avant toute chose, il faut modifier le terme "pélerinage à Kaolack" car Cheikh Ibrahim Niasse (r) n'a jamais évoqué ce terme car pour lui le Péleringe est uniquement à La Mecque, à Médine et à Jérusalem. Le reste n'est qu'une visite pieuse (ziarrah) que ce soit à Fes, Kaolack ou autre. (Note d'un Mouqadem de Cheikh Ibrahim Niasse (r)) Cheikh Ibrahim (r) est né en 1900 à Taiba Niassène près de Kaolack et il est le seul parmi les fils de Cheikh 'Abdallah Niasse le grand (r) à être né au Sénégal. En effet les autres naquirent en Gambie. 
 
Sa mère, Sokhna Astou Diankha, aurait eu un rêve lorsqu'elle était enceinte, dont l'objet était la délivrance du futur Cheikh al-Islam. Elle en parla à son mari qui lui dit de n'en parler à personne. En effet Cheikh Ibrahima fut le grand don qu'Allah nous a donné à une époque difficile, une époque qui verra la disparition du Califat mondial de la Oumma Ottoman, c'est une époque qui verra les deux guerres mondiales, les idéologies communistes, nazies et fascistes, bref l'époque des extrêmes, l'émergence de l'anti-soufisme, la franc-maçonnerie, le sionisme, la crise économique mondiale et surtout la difficulté de trouver un initiateur spirituel honnête et orthodoxe ayant l'illumination pour abreuver les assoiffés, les sincères vers la Connaissance d'Allah. Il est vrai qu'il y avait les grands 'arifins tel que El Hadj Malik, Abdoullah Niasse ou Cheikh Ahmad Bamba (r) jusqu'en 1922 mais ceux ci n'eurent guère le temps et les dispositions nécessaires pour initier les gens à la profondeur du soufisme, préoccupés et missionnés à préserver les bases islamiques en territoires occupés. 
 
L'événement de Cheikh Ibrahim (r) est une aide pour l'humanité toute entière afin de faire revivifier l'enseignement exotérique de l'Islam et l'enseignement ésotérique. Il a dit lui-même : « Je suis venu à une époque où les Cheikhs tenaient leurs disciples avec des lanières à la manière d'un cavalier avec son cheval le privant de sa liberté et moi je suis venu couper ces lanières pour qu'ils obtiennent la liberté », c'est-à-dire la connaissance d'Allah qui retire les barrières de cheikh et disciple au grade de compagnon, et Cheikh Baye (r) dira : « Je n'ai pas de disciples, mais je n'ai que des compagnons ». Sa venue a pour but de nous délivrer de notre ignorance du seigneur des mondes, il est celui qui détient le secret de l'unicité divine comme ses illustres prédecesseurs tels que ibn 'al Arabi, Djounaid, Hasan al Basri, Al Mouhasibi, Cheikh 'Abd al Qader al Jilani ou Cheikhna Ahmed Tidjani (r). Dans le coran il est dit : « Je n'ai créé les hommes et djinns que pour qu'ils M'adorent » et Ibn Abbas (r) commente ce verset ainsi : « cette adoration est la connaissance » et le Prophète (s) a dit : « la meilleure des connaissances est celle de la connaissance de Dieu ». Par logique, comment peut-on servir quelqu'un sans le connaître? L'enseignement principal est basé sur ce hadith qoudsi : « Connaissez-Moi avant de M'adorer car si vous ne Me connaissez pas, comment pouvez-vous M'adorer ». Ce principe est le grand secret de Moïse quand il parlait à Dieu au Mont Sinaï et qu'il dit au mon Seigneur (rabb) eu faites que je vous voie. Il faut bien rappeler que cette vision demandée était celle de la Rouboubiyah (Rabb), non celle de la oulouhiyah (Lahou). Le premier ne peut s'obtenir, car c'est le fana et la vision dite d'Allah est celle du Baqa. Pour le Fana, Allah a dit : « Tu ne me verras pas » et pour le baqa, Allah a dit : « Partout où vous vous tournez, là est la face d'Allah ». Baye a dit : « Celui qui veut atteindre la quintessence de la vie doit vouloir contempler la face d'Allah » et c'est ainsi qu'Abou Bakr (r) a dit : « Avant de voir une choe, je vois Allah avant tout » ou 'Ali (k) : « Je vois Allah à travers chaque chose ». La méthode purificatrice de l'âme pour arriver à cet été est préconisé par les Soufis, mais malheureusement avec le temps et la décadence du monde musulman les vrais Soufis se sont faits rares et on vit apparaître une tonne de pseudo-soufis exploitant leurs disciples et les détournant de la voie droite. À travers Cheikh Ibrahim (r) le Soufisme retrouve sa noblesse, son caractère sacré se détournant et combattant la religion populaire frôlant le chirk. Baye a dit : « Il existe trois types de Cheikh : Un qui te guide seulement sur les actes de dévotions, celui qui guide les gens vers lui-même et celui-là est un charlatan et le troisième est celui qui te dit: "va vers ton Seigneur" et c'est celui-là le Cheikh authentique ». Le Sceau des Saints Cheikh Ahmad Tidjani (r), d'après ce qui est rapporté dans al Kitaboul 'ifadaiyati Ahmadiyati, a évoqué qu'il y aura un flux (fayda) qui touchera une époque difficile dont bon nombre de personnes vont rejoindre notre tariqa. Par ailleurs, Cheikh tidjani (r) a dit : « Lorsque la fayda arrivera, beaucoup de gens auront l'illumination » (la porte de la ma'rifa). Cheikh Tidjani(r) a dit : « On ne pourra pas connaître (le degré) de çaiboul Fayda dans ce monde et ni dans l'Au-delà ». 
 
Le Qoutb et savant Abdoullah ould Hadj (r) de la Mauritanie avait atteint un degré dans la ma'rifa qui lui a fait sentir la venue de cette fayda et demanda à Allah de lui montrer lors de son apparition et il vit après sa prière dans la nuit l'apparition d'une étoile se dirigeant vers le sud (le Senégal), il rendit visite à tous les Cheikhs du Sénégal et la dernière maison visitée est celle de Cheikh Abdoullah Niasse (r), il s'y rendit et Cheikh Abdoullah réunit ses enfants sauf Cheikh Ibrahim (r) qui était très jeune, mais le Cheikh Maure ne vit rien de particulier dans l'assemblée rassemblée au dîner, il demanda s'il ne manquait personne et Cheikh Abdoullah dit oui, mais cet enfant est trop jeune pour assister à notre cercle, mais le maure insista pour le voir et eu un fath dès le premier regard. Le Maure testa l'enfant en lui demandant un thé de manière très subtile en guise de test sous ces termes : « Donne-moi trois choses réunies en une ». Baye apporta un verre de thé et le Maure fût convaincu alors. En effet, le thé se compose de wargue, d'eau et de sucre dans un seul verre. Allahou Akbar. Du coup le Maure tint à se tenir avec Ibrahim dans la discrétion pour renouveler son wird (Baye avait 9 ans) et de demander de prendre en charge sa progéniture. Le Maure a dit à Baye lors de ma mort, tu m'évoqueras alors. Le Maure mourut en 1929 lors du mawloud à minuit exactement, et c'est à cette date précise que Baye (r) à Kaolack à minuit au mawloud : « Celui qui veut connaître Allah et le çaiboul fayda qu'il passe par moi qu'il soit homme, femme, enfant ou âgé ». Aussitôt il eut le hal est cria la ilaha ilaLlah toute la nuit avec les enfants et les femmes. Très rapidement sa famille le désavoua et le chassera, mais c'est en 1930 que Baye écrivit Kachfoul al Bas (dévoilement sur ce qui est dénigré), invitant tous les 'oulemas à venir dans la Fayda. Bien sûr, les Marabouts dénigrèrent Cheikh Baye, voire le chef d'état même, ce qui n'empécha pas les Chérifs de Mauritanie de relever le défi et de le combattre, mais pour enfin se plier à l'évidence sur le statut de Baye et tous renouvelèrent leur wird et firent la tarbiya. Les Mauritaniens sont connus pour leur dénigrement des Noirs en islam, mais cette fois, ils furent les plus grands disciples de ce Noir gigantesque et cela suffit comme preuve. Ainsi, le descendant de Cheikh Abdoullah Ould Hadj (r) du nom de Hadj Mouhammed Mechri (r) sera l'un de ses plus grands Mouqadems ainsi que les autres tel qe Ould Nahwi. Il fut nommé par les autorités d'al Azhar au Caire "Cheikh al Islam", il créa la première organisation islamique mondiale à Mekka avec Boun Baz (r). Cheikh Ahmed Soukeridj (r), le représentant de la zawiya de Fès, a confirmé la khilafat de Baye en le nommant : le khalif direct de Cheikh Tidjani (r). 
 
Il mourut à Londres le 26 juillet 1975 à 75 ans avec 75 livres écrits, 75 fois La Mecque, beaucoup d'enfants (attention Baye respectait la Chari'a et n'avait pas plus de 4 femmes, mais il en répudia car certaines de ses femmes avaient du mal à supporter la vie intensive de leur mari et il se remaria), il convertit des milliers personnes à l'Islam. Baye compte des dizaines de millions de disciples dans le monde et aujourd'hui ils sont estimés en une centaine de millions, qui ont tous atteint ce degré d'illumination par la tarbiya, le moyen essentiel de perfection qui a pour objectif la connaissance parfaite d'Allah. Nous avons essayé de vous apporter une goutte de la vie de Cheikh Baye, mais il en reste tant d'autre à dire mais l'essentiel c'est d'avoir une idée claire de Cheikh Ibrahim Niasse (r). 
 
 
Généalogie de Baye Niass [modifier] 
Dans l'introduction de son recueil panégyrique sur Mahomet, imprimé pour la première fois à Ibadan au Nigeria, Cheikh Al Islam Ibrahima Boun Abdallahi At-Tijani Al Kawlakhi As-Seneghali décrit sa lignée : 
 
Ibrahim 
 
fils de Abdallah  
fils de Seyyidi Muhammad  
fils de Mademba  
fils de Bakary  
fils de Muhammad Al Amin  
fils de Samba  
fils de Rida  
fils de Chamsou Dine Missina  
fils de Ahmad  
fils de Abiboullah  
fils de Rida  
fils de Ibrahima  
fils de As-Siddiq  
fils de Ibn Naafiah  
fils de Qays  
fils de 'Aqil  
fils de Amr.  
Leur origine sénégalaise provient de la princesse ou linguere du Djolof, la nommée Djeyla Niass, de laquelle ils ont tous hérité ce nom de famille à la sénégalaise. Une étude succincte sur les écrits des trois plus grandes renommées de la famille témoignent de cela à l'instar de : 
 
Cheikhal Islam Hajj Ibrahim Niass, connu sous Baye Niass  
Cheikh Mouhammad al Khalifa Niass, le demi-frère de ce dernier, l'aîné de la famille de Hajj Abdallah Niass  
Cheikh Mouhammad Zeynab Niass, célèbre pour sa missive éloquente auprès du gouverneur égyptien lors d'un pélerinage aux lieux saints de l'islam via l'Égypte.  
Voici également la chaîne initiatique d'or de Cheikh Ibrahim Niass (R) conféré par Cheikh Ahmed Soukaridj (r) transmis par Cheikh Ahmed 'Abdallawi transmis par Cheikh 'Ali Tamacini (le successeur direct de Cheikh Tidjani (R) transmis par Cheikhna Ahmed Tidjani (r) qui l'a reçu de Mahomet (S) en état de veille. Cheikh Baye () avait reçu d'innombrables ijazas dont celle du savant, le 'arif, le Mouhadith Cheikh Mouhammed Al Hafez l'Egyptien (r). Baye (r) a dit : « Ce que j'ai reçu en matière d'ijaza ferait un livre ». 
 
 
Son œuvre littéraire [modifier] 
Rouhoul Adab, écrit à l'âge de 21 ans Traduction de ce poème en français  
Tahni'atou Rabih, ou Nostalgie du mois de Rabi : le mois de naissance du Prophète de l'Islam Mahomet ou Muhammad Taniyyatou ou Eloges du mois de l'anniversaire du Prophète Traduction de ce poème en français  
Noujoumoul Houda, démonstration que le Prophète Mahomet est la meilleure créature d'Allah, avec Coran et Hadiths à l'appui.  
Tanbihoul Azkiyya, démonstration que le Saint Cheikh Ahmed Tijane est le Sceau des Saints de tous les temps avec paroles des saints antérieurs sur ce sujet.  
Rafhoul Malam, démonstration sur le fait de prier avec les mains sur la poitrine avec une mention spéciale sur ce phénomène qui est l'acte le plus sûr, avec Coran et Hadiths à l'appui.  
Seyroul Qalb, dernier poème écrit par le Cheikh Al Islam Hajj Ibrahim Niass At-Tijani Al Kawlakhi As-Senghali  
Kaashifoul Ilbass, œuvre sur l'obligation de suivre le détenteur de la Gnose Spirituelle et éclaircissement sur les points sombres des paroles soufies antérieures.  
Dawawina Sitta, recueil de six diwans sur l'éloge du Prophète, de Cheikh Ahmed Tijan, de ses muqaddams, conseils et énigmes soufis destinés aux disciples versés dans la marifa.  
Djamihoul Djawamihou , recueil de poèmes pareils au dernier sur l'éloge du Prophète, de Cheikh Ahmed Tijan, de ses muqaddams, conseils et énigmes soufis destinés aux disciples versés dans la marifa.  
Rihlatoul Konakri, poème sur son voyage à travers la sous-région : Guinée, Sierra Leone, Liberia, Ghana, Nigeria pour propager l'Islam et la voie Tijane et inviter les grands saints de cette sous région à boire la liqueur de la connaissance divine.  
Djawahirou assa'il, structuration pareille à Djawahiroul Mahani : missives, réponses à des correspondances, khoutoub, explications de certains versets, hadiths et paroles soufies, litanies...  
De nombreux ouvrages de polémique et d'apologie défensive.  
Sirou Akbar (Le plus grand secret) un des livres les plus ésothériques du Cheikh (r). C'est un peu comme les Foutouhat d'ibn al 'Arabi (r) bien quece dernier s'axe sur la wahdal Woujoud (l'Unité existencielle(de l'Etre)".  
Cheikh Ibrahim (r) a écrit 75 livres en tout  
 
Articles connexes [modifier] 
Religions et croyances au Sénégal  
Confrérie du Sénégal  
 
Bibliographie [modifier] 
(ar) Djibril Guèye, Cheikh Al Islam El Hadj Ibrahima Niasse le Mystique (1900-1975) ou l’école de formation spirituelle de Niassène, Dakar, Université de Dakar, 1983, 151 p. (Mémoire de Maîtrise en arabe)  
(fr) Ahmadou Mokhtar Ba, Cheikh Ibrahima Niasse, savant et homme d’action, Dakar, Université de Dakar, 1983, 85 p. table. (Mémoire de Maîtrise)  
 
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Sénégal: Souleymane Kane, imam de Léona Kanène - Un homme ouvert et direct dans son langage 
Thiendella Fall & Mamadou Sarr 
13 Mars 2009 
Quatrième khalife de Léona kanène, l'Imam Souleymane Kane cultive la modernité dans l'exercice de sa charge. Ce chef religieux se singularise aussi par, entre autres caractéristiques, le fait qu'il abhorre la langue de bois'Serigne Moustapha Sy est mon cousin et mon ami'. A soixante ans bien sonnés, le quatrième khalife de la famille Kane de Léona kanène à Kaolack, qui fait cette confidence, a de qui tenir. Assis seul par terre dans son grand salon pour suivre l'émission Diné ak Diamano sur Walf Tv, vendredi dernier, l'imam Souleymane Kane veut être au diapason de ce qui se passe dans son pays et dans le monde. Quand il nous invite à prendre place dans les fauteuils de couleur verte, ornant son salon, il donne l'impression d'être un sosie de Serigne Moustapha Sy, le célèbre fils de Cheikh Tidiane Sy Al Makhtoum. Les deux hommes ont le même physique et ils s'expriment avec le même tempo jusque dans les mimiques. 'La mère de Serigne Moustapha et mon père sont frère et soeur. Moustapha Lô est aussi de notre famille. Dans notre famille, on ne se laisse pas faire', laisse-t-il entendre. 
 
A l'image Serigne Moustapha Sy, l'imam ratib de kanène a le sens de la répartie et le goût du débat contradictoire. Aucun sujet ne lui est tabou. Rien d'étonnant pour cet imam ouvert et qui cultive volontiers le franc-parler, même si c'est au prix de contraintes matérielles et financières. En effet, après avoir été formé à bonne école dans le Daara de son père à Kaolack, le jeune Souleymane Kane, qui se préparait déjà aux charges qui sont les siennes aujourd'hui, a fréquenté l'école franco-arabe à Dakar. A l'époque, il a eu comme camarades de promotion Sidy Lamine Niass, Pdg du groupe Wal Fadjri et Mamadou Malaye Diop, journaliste à la Rts. Après cette expérience, il a achevé ses études dans les pays arabes. Et depuis 2000, avec le décès du troisième khalife de Léona kanène, El Hadji Adama Kane, il s'est installé à la tête de la famille. D'ailleurs, dans son salon, trône une photo de l'imam en compagnie du président Wade qui s'était déplacé à Kaolack pour lui présenter ses condoléances. 
 
Ce qui, souligne-t-on, ne fait pas de lui un allié de Wade. Entre les deux hommes, même si le courant passe très bien, cela ne va pas au-delà. 'A l'occasion d'une fête de Tabaski, le président Wade m'a appelé pour me saluer. J'avais saisi l'occasion pour dire que je suis le seul khalife qui n'a pas de maison. Depuis lors, cette promesse n'est pas tenue. Ses proches m'ont demandé de lui écrire une lettre et la déposer à la présidence, mais je crains que cette lettre soit utilisée un jour contre moi pour faire de la pub. Si cela arrivait, je perdrais ma crédibilité', rapporte l'imam Souleymane Kane. Et entre l'acte consistant à adresser une demande pour obtenir une maison et le choix de garder son franc-parler et son indépendance, l'imam Kane a choisi la deuxième option. Celle-ci le protège de toute compromission avec le pouvoir 
Pourtant les difficultés ne manquent guère chez lui. 'J'ai une source de revenus fixe. C'est par mes propres stratégies que j'arrive à m'en sortir et à faire vivre le Daara. C'est moi-même qui paie l'enseignant. Je n'ai jamais reçu une aide du gouvernement ou de qui que ce soit', assure-t-il. Pour agrandir son Daara et le moderniser, l'imam Kane est en train de 'construire sur fonds propres' un autre Daara à Kahone, à la périphérie de Kaolack. En cette veille d'élection, le constat est que la ronde des hommes politiques semble incessante chez lui. Mais l'Imam Souleymane Kane n'est pas né de la dernière pluie. 'Les hommes politiques quand ils viennent vers vous c'est parce qu'ils savent qu'il y a du monde derrière vous', fait-il remarquer. Mais en bon imam, il ne se désintéresse pas de ce qui se passe chez ses voisins. C'est ainsi qu'on l'a vu monter en première ligne dans l'affaire de la famille Sidibé qui a secoué la capitale du Saloum en décembre dernier. 'C'est une famille honnête. Le fils aîné qui est actuellement en prison venait prier dans la mosquée tous les jours. Je sais que Sambou Sidibé et Abdourahmane Diallo qu'on a arrêté sont innocents', soutient l'imam Souleymane Kane. Le guide ne cesse de déplorer dans ses sermons la crise d'autorité et la dégradation des moeurs au Sénégal 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 15.03.2009
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